Une fois les mensonges électoraux terminés, la France ne pourra pas échapper à la cure d'austérité.
Nous devons regarder l'avenir en face et faire notre choix en tout connaissance de cause, il sera ce choix par défaut. Les candidats et notamment les deux principaux UMP/PS ne disent pas la vérité sur la situation présente et sur la politique qu'ils entendent suivre. La campagne à laquelle nous assistons repose sur le mensonge. Certains mentent plus que d'autres ... Nous allons nous prononcer sans connaître la gravité des échéances, mais les faits que l'on nous cache aujourd'hui dénonceront la fausseté des discours électoraux UMP/PS : des propositions toutes les semaines, les unes farfelues, les autres démagogues, des effets d'annonces, de la surenchère ...
La France connaîtra donc un réveil post-électoral dramatique. La classe politique qui a déjà perdu sa crédibilité l'accentuera, et sans doute devra passer la main comme on le voit chez nos pays voisins.
Comme le dit si justement François de Closets "l'irréalisme de nos débats électoraux éclate sitôt que l'on compare les programmes proposés au constat dressé par LA COUR DES COMPTES dans son dernier rapport. D'ailleurs pourquoi faire des rapports dont les politiques ne tiennent absolument pas compte ? Le déficit structurel de la France s'élève à 100 milliards d'euros et doit être réduit au rythme de 20 milliards tous les ans dans les cinq prochaines années. Si nous refusons cet effort, il nous sera imposé par la contrainte financière internationale et se fera dans les pires conditions"
...Les candidats ne peuvent pas jouer aux pères Noël , or leurs programmes, dopés par une croissance imaginaire, présentent de simples objectifs comme des résultats alors même qu'ils ne se donnent aucun moyen de les atteindre. Prenons un exemple : la réduction des dépenses publiques. Elle représente la plus grosse partie des économies à réaliser. Or tous les efforts consentis à ce jour ont porté sur l'augmentation des impôts. Une recette commode, mais en voie d'épuisement. Il faudra, certes, réformer de fond en comble notre fiscalité, mais les prélèvements obligatoires, qui frôleront 47% du PIB dans les prochaines années, ne peuvent être indéfiniment augmentés sans porter un coup fatal à notre compétitivité.
.... La Cour des comptes en a fourni le mode d'emploi : réduire les dotations aux collectivités territoriales, geler le point d'indice de la fonction publique, poursuivre la réduction des effectifs, désindexer les pensions, augmenter les cotisations, baisser les remboursements, remettre en question les prises en charge à 100% ... "
Les candidats continuent à nous faire des promesses qu'ils ne pourront pas tenir, nous faisons croire que les Français se tireront de ce mauvais pas sans remettre en question notre façon de vivre.Il suffit pourtant de regarder ce qui se passe dans les pays voisins - Espagne, Portugal, GB, Italie, Irlande, pour savoir qu'on ne sort pas d'un tel désastre financier sans pratiquer des coupes, claires et non pas sombres, dans les dépenses publiques.
Madame, Messieurs les candidats nous voulons la vérité.
Vos mensonges peuvent très facilement trompés les électeurs, mais certainement pas les marchés financiers, qui jugent désormais chaque ETAT-emprunteur sur la qualité de sa gouvernance. Celle de la France ne résistera pas à une telle campagne et cette méfiance se paiera au prix fort au lendemain des élections.
La suite demain... Voilà la vérité.
source le point article et si les français étaient des Grecs ?
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