"Nombreux sont les experts, ceux de Bruxelles qui ne donnent aucun crédit aux évaluations officielles de Paris et n'excluent pas que les déficits publics français soient en réalité sur une pente qui les amène prochainement à franchir la barre des 10%, tandis que l'endettement public français se rapprocherait dangereusement des 90% ! Oui, vous avez bien lu 90% !
Désolée mais dans son grand numéro d'illusionniste des finances publiques, Nicolas Sarkozy ne dit pas tout. NI sur la réalité des chiffres. Ni sur les graves questions qu'elles soulèvent à savoir :
LE DEBAT EUROPEEN ESCAMOTE
L'URGENT DEBAT FISCAL
LA PROTECTION SOCIALE EN DANGER.
Le premier de ces débats porte évidemment sur l'avenir de l'Europe. Car les prévisions officielles de la France, pour enjolivées qu'elles soient, surtout si la crise se prolonge, n'en admettent pas moins que les déficits resteront à un niveau exceptionnellement élevé, au moins jusqu'en 2012. Soit encore 5 à 5,5% de déficits publics à cet horizon, et 88% d'endettement public ! Autrement dit, la France annonce dès à présent que, pendant au moins cinq exercices, elle ne respectera pas les deux principaux critères du traité de Masstricht. CE QUI EST POLITIQUEMENT IRRESPONSABLE. Car deux options sont possibles, sans que l'on sache d'ailleurs vers laquelle va l' Elysée !
- La première option consiste à considérer que les critères de Maastricht peuvent connaître des entorses, dans des périodes de crise économique (comme l'admet d'ailleurs le traité), mais qu'il faut rapidement les appliquer dès que la croissance revient. Dans cette hypothèse le gouvernement devrait afficher un cap économique qui ramène les déficits au moins sous la barre des 3% à l'horizon 2012. QUITTE A ASSUMER PUBLIQUEMENT L'IMPOPULARITE D'UNE POLITIQUE AFFICHEE DE RIGUEUR, SINON MEME D'AUSTERITE. Les dirigeants espagnols viennent d'en avoir le courage.
- La seconde option consiste à inviter les pays européens à tirer les leçons de la crise et à reconstruire de nouvelles disciplines communes. Car, à l'évidence la crise a sonné le glas du traité de Maastricht. Non seulement, les critères sont partout violés mais, de surcroît, ils ont fait la preuve de leur inefficacité sinon de leur danger. Car en formulant des diktats intégristes sur les déficits prétendument excessifs, ils ont empêché l' Union européenne d'anticiper la crise en se concentrant sur les vraies alertes, le boom du crédit, par exemple. Mais ce discours là, LA FRANCE NE LE TIENT PAS NON PLUS ! ELLE DONNE LE SENTIMENT DE N'AVOIR AUCUN CAP !
DE LAISSER FILER LES DEFICITS AUJOURD'HUI, SANS SAVOIR S'IL FAUT DEMAIN LES RESORBER. DE LAISSER L'EUROPE ALLER DE GUINGOIS SANS LUI PROPOSER DE NOUVELLES REGLES COMMUNES.
Sauf à imaginer que le gouvernement ait des arrières-pensées / qu'il laisse ajourd'hui filer les déficits, et qu'il prépare, pour demain, UN GRAND TOUR DE VIS" ?" avec l'aide de Marianne du 1er au 7 août Laurent Mauduit.
Dans la journée seront abordés les deux autres aspects : l'urgent débat fiscal et la protection sociale en danger. A TOUT A L'HEURE.
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