Un débat manqué et pourtant la crise du lait aurait pu le favoriser !

Ils nous ont volé le débat européen or

"la sévère crise du lait que nous traversons illustre typiquement ce dont l'Europe doit s'occuper : garantir le revenu du producteur tout en protègeant le consommateur. Elle est même le parfait exemple déclinable à l'infini, du débat manqué entre deux conceptions de l'Europe représentée par le sigle de ces deux partis politiques.

L'une, libérale, l'UMP défend la concurrence comme principal et seul régulateur des productions et des prix. L' autre social-démocrate, prône la régulation pour protèger les faibles des forts.

L'une, qu'incarne Michel Barnier tête de liste en Ile de France de l'UMP navigue entre la promesse de protection (paroles, paroles, paroles) et s'agissant du lait, la fin annonçée des quotas ! L'autre, que partagent à des degrés divers les différentes familles socialiste, à un prix qui rejouïrait les pays à bas coûts.

Voilà une des explications au fait que le débat, même quand l'actualité nous le sert sur un plateau, est escamoté par les DEUX PARTIS POLITIQUES UMP - PS - Leurs messages, flous et incohérents déboussolent les électeurs, y compris les très civiques agriculteurs. On imagine, soit dit en passant les affres de Jean-Michel Lemétayer producteur de lait et patron du premier syndicat agricole, la FNSEA, s'il avait accepté l'offre de N. Sarkozy de porter les couleurs de la majorité !

Plus largement, ce grand écart des discours empêche l'électeur de croire entre les menaces immédiates, brutales, que la crise fait peser sur lui et les assurances vagues, lointaines qu'on lui promet.
LE THEME DE L'EUROPE PROTECTRICE NE CONVAINC PAS. Si on ajoute des candidats presque tous inconnus, des circonscriptions aux contours impossibles à mémoriser, un détournement des enjeux européennes par des visées nationales, on peut prévoir qui seront les vrais gagnants - on les non perdants de cette démobilisation voulue par le parti de la majorité présidentielle.

Lu dans Ouest-France.

commentaire : luttons contre le bipartisme ! qui ne nous amène rien de bon depuis des lustres...