tout du moins le début... Bayrou ferait bien de s'en inspirer et de le méditer !
IL EXPLIQUE ADMIRABLEMENT LE RESULTAT D'HIER AU SOIR - CET ARTICLE EST PARU DANS MARIANNE N° 633 DU 6 AU 12 JUIN pourquoi cet article et pas un autre ?
parce que je suis infiniment inquiète en effet :
LE SEUL OPPOSANT A NICOLAS SARKOZY A SUBI UN PROFOND ECHEC, UNE DEROUTE CINGLANTE. Une vraie béréssina, et nous risquons d'être pour bien longtemps orphelins d'une opposition en France, "l' abus de pouvoi" va se confirmer d'une manière beaucoup plus pressante et importante.
L'abstention ne cesse d'augmenter, au lieu de crier victoire, l' Ump ferait bien d'être plus modeste car avec 28% de 41% d'exprimés - il n'y a pas de quoi se glorifier ! mais plutôt de s'interroger ! car finalement, si l'on comptabilise les abstentionnistes ce n'est qu' 1 français sur 7 qui a choisi la majorité présidentielle ! ça donne à réfléchir et surtout à faire le modeste.
Un début de réponse...
"Des idées creuses contre des pensées moribondes ! Cela ne pouvait pas faire une campagne électorale. La bataille des européennes n'a pas eu lieu, faute de combattants.
Démission accablante des élites politiques ! Nous n'avons eu que des simulacres d'affrontements pour des résultats en trompe-l-oeil. Car l'important n'était pas dans le rapport des forces partisanes à l'occasion d'une élection atone et languissante ; l'essentiel tenait justement dans le fait que ce rendez-vous d'amour et d'intérêt ait perdu toute couleur, tout enjeu. Personne n'a su donner vie ni envie à cette rencontre de l'espérance démocratique européenne, mais aussi française. A vous filer le bourdon, ou plutôt, à sonner le tocsin.
Car il faut insister : il y a bien eu une démission, et même une déroute, celle de l'intelligence collective qui permet d'entraîner un pays au-delà de lui-même, à l'instant précis où il en a le plus besoin, lorsque l'histoire hésite encore entre le drame et la tragédie. Alors que la crise financière mais aussi économique, sociale et spirituelle, la crise du vivre ensemble, aurait exigé des débats plus vivaces que jamais, une confrontation des imaginaires les plus déchaînés comme des réalismes les plus terre à terre, à quoi avons-nous assisté ? A des simulacres de discussions, (à un pugilat qui n'aurait pas dû être), des semblants de polémiques, visant avec étroitesse, rien que son camp, mais sans réveiller, surtout pas, l'un des autres. Bref, à faire voter, en se serrant frileusement autour de ses petits intérêts particuliers. Le degré zéro de la délibération démocratique. Pour la gauche socialiste, ces élections européennes ont confirmé son incapacité quasi chronique à mener le jeu oppositionnel qui, précisément, permet à une démocratie d'échapper à la fatalité des tristes temps.
Or, c'est précisément cela qui mérite réflexion et, plus encore, alarme générale. Il y a bien eu un vainqueur, le pire qui soit, l'esprit de résignation. Le pays s'abandonne à la force des choses qui se confond avec celle des puissants, fussent-ils affaiblis et délégitimés comme jamais ils ne l'ont été auparavant. Si nous n'y prenons pas garde, ce mol abandon fera non seulement le triomphe de Sarkozy en 2012, mais encore le lit des "belles personnes" tous ces enrichis du néolibéralisme, déjà de retour de leurs frayeurs consécutives à la grande crise... Or, il n'y a pas de fatalité, pour peu qu'on se reprenne seulement à penser et à espérer !
CONTRE L'ESPRIT DE RESIGNATION, L'ESPRIT DE RESISTANCE
Il faut désormais commencer par là : réhabiliter l'esprit de résistance collective. Car, par-delà les bouffées de colère individuelles, la résignation commune l'emporte trop souvent. On nous murmure qu'il faudrait consentir, déjà, à l'inéluctable : la prochaine réélection de N Sarkozy, unique protecteur sur le marché et - surtout - qui se reprend à croire en sa toute puissance. (il suffisait hier d'écouter ses lieutenants pour s'en persuader..) Par ici, la sortie de crise, et tant pis si les chômeurs vont se compter par millions ; tant pis si les affairistes s'intéressent à nouveau à la seule maximisation de leurs profits, en même temps que le président, lui, s'impose en unique recours de la puissance publique pseudoprotectrice,
(attention) il faudrait ainsi se résoudre à cette double fatalité à laquelle on habitue les esprits, le sarkozysme et le néocapitalisme à peine repenti sont indissolublement liés, l'un régulant l'autre, l'un modérant l'autre, l'humanisant même, alors que le socialisme, le centrisme, l'écologisem seraient hors jeu.
(On nous rabâche à longueur de temps, attention ne vous laissez pas abuser) Il n'y aurait donc que lui, et lui seul ...... la suite ....précipitez-vous chez votre marchand de journaux et achetez
MARIANNE N° 633 ARTICLE "COMMENT BATTRE SARKOZY DES EUROPEENNES A LA PRESIDENTIELLE 2012"
CONCLUSION : quelques phrases
" des millions de manifestants ont marché dans la rue, pour rien ou si peu. De quoi être fatigué, amer, le citoyen lambda est baladé, sa volonté insultée"
"la quasi-totalité des leaders de la prétendue opposition ne paraissent même plus croire à la possiblité réelle d'arracher le pouvoir à Sarkozy" Bayrou pourra-t-il rebondir ?
" plus que jamais, on a besoin de donneurs de songes, alors même que la doxa sarkozyste ne cesse de scander la mort des utopies"
" supprimer le bouclier fiscal ne suffira pas (d'ailleurs le résultat d'hier ne l'y oblige pas...mécontentez son électoralt, vous n'y pensez pas...). Il faudra plus d'imagination. Quand on parle de taxation des riches, le peuple redoute de devoir passer lui aussi à la caisse" (il y passera !)
il nous reste à mener la bataille des idées - ce blog sera toujours là pour dénoncer ce qui est à dénoncer car je pense que l'heure est grave, ce blog essayera d'appliquer l'esprit de résistance.
Il y a des solutions "comment battre Sarkozy ?" elles vous sont données dans Marianne :
attaquer les points forts de l'adversaire, alors chers édiles de l'opposition, bonne lecture et en avant...
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