MODEM : LA QUESTION DU LENDEMAIN COMME CELLE D'HIER
Au-delà du "revers" électoral, je reste convaincu que la voie démocrate tracée par François Bayrou reste la bonne.
Mais je ne suis pas étonné du résultat de ces élections européennes. Je n'approfondirai pas les explications conjoncturelles déjà entendues. Celles qui vont d'un débat raté jeudi soir à un vendredi très environnementaliste (mais pourquoi s'en plaindre ?!) en passant par l'impact d'une figure européenne en la personne de Daniel Cohen Bendit qui a su s'associer et faire entendre des co-listiers suffisamment société civile pour que les marqueurs "fraîcheur politique" et "urgence climatique" soient repérés et valorisés. Une campagne politisée quand il semble que les électeurs ne le soient pas, 3 jours qui ont vu fondre des estimations plus encourageantes... et voilà l'effet orange profiter à des verts qui raflent la mise de cet "autrement" que nous inventions en 2007. S'il y a bien une chose qui compte dans une organisation politique en mouvement, c'est le mouvement ! je suis sûr qu'au national, le bureau exécutif aura plus de facilités à l'autocritique et à se réformer. LES RESISTANCES VIENNENT D'AILLEURS, DES STRUCTURES LOCALES. ALLONS CHERCHER NOS PROPRES TRAVERS. SOYONS "LES REFORMATEURS"; jouons un rôle pour être entendus et déverrouiller les modes de fonctionnement. Surtout quand se profilent déjà des régionales qui verront les mêmes symtômes renaître. Plutôt que de m'arrêter sur les causes exogènes au MoDem, abordons celles, plus endogènes, qui ne sont pas irrémédiables (?) les ressorts qui nous permettront de rebondir (?) Que le MoDem sombre en même temps que le PS est un premier signe révélateur. Ce sont les mêmes peaux de banane, les mêmes recettes usées et les mêmes rigiditées qui nous font manquer ce "sex-appeal" qu"a su incarner Europe Ecologie. Comme si les démocrates, censés incarner le renouveau politique, avaient raté leur entrée. Engoncés dans un costume trop étriqué, nous portons les mêmes stigmates que l'appareil socialiste. Nous voila remisés au statut peu enviable de parti traditionnel ayant oublié d'écouter et surtout de respirer. Comment les listes de Cohn-Bendit ont-elles su capter des attributs de modernité que deux ans de construction d'un mouvement politique nouveau et orange devaient faire jaillir ? .................lire la suite les réponses sont contenues dans notre histoire récente surwww.sylvaincanet.fr
Je livre la première phrase "Nous sommes nombreux à avoir rejoint François Bayrou dès qu'il a lancé cette mutation politique de l'UDF au MoDem. Nous arrivions ouverts et très demandeurs parce que nous attendions cela depuis des décennies : une nouvelle respiration idéologique et politique, un mouvement démocrate après Delors, Rocard, Bayrou l' a fait"....
et de poursuivre :
"L'udf n'a pas su gérer sa mue. L'UDF a eu un problème de digestion : trop d'arrivées en masse de militants et de leaders venus de la société civile, tous impatients d'agir en politique aussi. Cet enthousiasme un peu débridé pour un parti sage, habitué aux compromis, un peu mou même, avait de quoi déranger quelques conservateurs secoués par tant de chambardements, brusqués un temps, ils ont vite su se reprendre et verrouiller le système à l'occasion d'élections internes. (situation de la "fédé" du Rhône - à sa tête un ex-UDF de centre-droit). Quant-aux nouveaux venus, ils ont peut-être eut un peu de mal à "faire de la politique", en interne comme en externe, à s'opposer, à s'imposer, quand beaucoup s'étaient engagés dans une "culture de rassemblement" parfois "bon enfant" ..... LA REVOLUTION CULTURELLE DE L'EXTREME CENTRE N'EST PAS RESSENTIE DEHORS PARCE QU'ELLE N'A PAS EU LIEU DEDANS.............
le reste sur www.sylvaincanet.fr très intéressant.
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