"Dirigeants politiques et économiques voient des signes encourageants de reprise en France mais voilà loin d'être un constat objectif de la situation économique, ce concours d'optimiste a pour objectif de restaurer la confiance des ménages ou de nous mentir à l'approche des élections européennes.... vous aurez droit à la méthode Coué...
L'heure est la "positive attitude" en France. Les précités semblent avoir fait leur cet état d'esprit rendu célébre par la chanteuse Lorie en 2004 et passé à la postérité dans une raffarinade eb 2005, multipliant les déclarations optimistes quant à la sortie de crise.
A vous d'en juger. Le Secrétaire d'Etat à l'industrie et à la Consommation, Luc Chatel, a évoqué mardi 21 avril sur LCI "un léger frémissement" de la situation économique depuis quelques semaines. "Nous avons a-t-il dit l'impression que les chiffres montrent que nous aurions touché le fond de la piscine". Le même jour, le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer estime sur RTL qu'un ensemble d'indicateurs "nous montrent que les choses sont un peu moins mauvaises dans les derniers mois que ce qui était le cas il y a deux ou trois mois".
A quels signes ou indicateurs font-ils allusion ?
Pas d'amélioration des indicateurs mais une stabilisation à un niveau bas. Concrètement ? Les commandes à l'industrie ont moins ralenti en février (-1,9% sur un mois contre -4,2% en janvier) mais ont quand même reculé. La production industrielle n'a reculé que de 0,5% en février contre une chute de 3,9% en janvier, signe peut-être annonciateur que les entreprises ont fini de déstocker. Quant au moral des industriels, l'indice est resté stable à 104 points en mars, au même niveau qu'en février, tandis que les indices sur les carnets de commandes se sont redressés.
"Aucun indicateur ne s'améliore. Au mieux, on constate une stabilisation à des niveaux historiquement bas, commente Karine Berger, directrice des études d'Euler Hermes SFAC. Cela ne signifie pas que le crédit a recommencé à fonctionner ni que la consommation est repartie".
car ces quelques signes encourageants ne suffisent pas à contrebalancer d'autres plus inquiètants. Ainsi, le moral des ménages français est resté stable en mars, à un niveau très bas (-43 points, le plancher historique ayant été atteint en juillet 2008 à -47 points) En outre, les ménages sont légérement plus pessimistes sur l'évolution future du niveau de vie en France et ils sont plus nombreux qu'en février à estimer que le moment est opportun pour épargner. Ce qui n'est pas un bon signe pour la consommation.
Par ailleurs, les défaillances d'entreprises ont progressé de 21,3% sur les trois premiers mois de l'année, avec plus de 15.000 jugements recensés, selon Altares. Au total, plus de 23.000 salariés sont potentiellement menacés par ces défaillances, si elles se concluent par une liquidation, selon l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC.
Fortes inquiètudes sur le front du chômage. C'est sans doute ce qui est le plus inquiètant, alors que les annonces des plans sociaux et de fermetures de sites se multiplient. En janvier et février, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a crû de près de 170.000. Le secrétaire d'Etat à l'Emploik, Laurent Wauquiez, a d'ores et déjà exclu que les chiffres du chômage de mars, qui seront publiés le 27 avril, soient meilleurs.
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) prévoit une très forte hausse du chômage avec 800.000 pertes d'emploi dans les deux années à venir. Ce qui fait dire à Eric Heyer, économiste à l'OFCE, qu'on ne peut pas parler de reprise en France. "La croissance sera proche de zéro en 2010, ce qui ne sera pas suffisant pour arrêter les destructions d'emploi et encore moins en créer. Dans ce sens, on ne peut pas parler de reprise".
Pourquoi, dès lors, nos dirigeants politiques et économiques s'acharnent-ils à voir des signes de reprise ? Parce que le ton est donné par le Chef de l'Etat en personne . "Le pessimisme crée du pessimisme" estime Nicolas Sarkozy sur Europe 1 le 31 mars dernier, commentant une affirmation de certains députés UMP selon qui le président aurait déclaré avoir "la banane". " Les Français ne veulent pas d'un chef de l'Etat qui renonce." a-t-il ajouté !".
Article paru dans l'Expansion.com le 21 avril dernier 17:22:00 sous la plume d'Emilie Lévêque.
J'en conclus "L'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches et des imbéciles" Georges Bernanos.*
Tout va donc très bien Madame la marquise...la méthode Coué nous sera servie jusqu'aux élections européennes...
Demain, Pourquoi l'augmentation des impôts est inéluctable...
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