Le gouvernement a publié jeudi l'arrêté qui encadre les bonus, conformément à ce qui a été décidé lors du G20 de Pittsburg.
Rappel : que s'était-il passé à Pittsburg en septembre dernier ? les pays du G20 s'étaient mis d'accord pour que les banques n'octroyent plus de bonus garantis à plus d'un an, que le versement de ces bonus soit étalé dans le temps et qu'un malus soit instauré si les performances des traders laissent à désirer, ils laissaient aussi le soin aux superviseurs bancaires de chaque pays - en France, c'est à la commission bancaire - de limiter l'enveloppe globale des bonus décidées par tel ou tel établissement si jamais cette enveloppe représentait une trop grande part de ses fonds propres. On nous avait présenté les résultats comme un succès (en apparence) de Nicolas Sarkozy.
Si l'initiative prise Jeudi par le gouvernement ne peut-être que louée, pas sûr que ça change fondamentalement les pratiques en la matière.
Dans l'idéal, pas mal de choses devraient changer mais...aujourd'hui le système du paiement des bonus différé existe déjà dans de nombreuses banques. Or, depuis le début de la crise, les banques continuent de tout miser sur les activités de marché, et le montant des provisions pour bonus n'a pas encore été revu à la baisse. Pour ne pas soi-disant appesantir les banques, le gouvernement n'a même pas prévu de sanctions !... Et puis, même si la loi était contraignante "ce ne serait certainement pas le fin des bonus indécents" dixit Philippe Vasseur, président du World Forum de Lille de l'économie responsable. La limitation des bonus ne figure pas, et le système de malus envisagé porte plutôt mal son nom... car moins de bonus n'a jamais fait un malus ! en effet, cette histoire de malus est en réalité un abus de langage. Personne ne demandera aux traders de rendre de l'argent !... Au pire, ils en percevront un peu moins.
A Pittsburg d'après l'ex-trader Marc Florentino dans une interview accordée à l'expansion.com "les Américains et les Anglais ont obtenu ce qu'ils voulaient, c'est-à-dire aucune mesure concrète" puisque la liberté est laissée aux Etats et aux régulateurs. En effet, aucune limite chiffrée aux bonus n'a été fixée, ni en valeur absolue, ni même en pourcentage des profits dégagés. LES ABUS POURRONT RECOMMENCER.
La victoire affichée de Nicolas Sarkozy sur cette question des rémunations et de leur indécence, qui symbolise à mon sens toute la réflexion sur la moralisation du capitalisme, est surtout une victoire des banquiers.
En effet ces derniers le clament : la justice sociale, savoir si un trader mérite ses milliards ou pas, ce n'est pas notre problème ! d'ailleurs on peut aller plus loin, apparemment ce n'est pas celui non plus des grands de ce monde qui se sont réunis à Pittsburg.
Personnellement, JE RECHERCHE PEUPLE DESESPEREMENT et LE REVEIL DES CONSCIENCES !...
info donnée avec les commentaires lus dans différents journaux nationaux.
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