lu cet article dans <le point.fr>
publié le 22 juin à 20:08 - modifié le 22/06 à 21:10 AFP
"Opposition et majorité ont sans surprise affiché des lectures radicalement différentes du discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement, la première raillant une intervention sans grandes annonces, la seconde se félicitant de cette première institutionnelle.
Qu'ont-ils dit ? Martine Aubry PS "Du Président de la République, on attendait qu'il soit à la hauteur du moment et du lieu. (...) Le discours présidentiel nous plonge dans la consternation : le chef de l'Etat paraît dépassé par les enjeux" (...)
Laurent Fabius PS a lancé "j'ai trouvé cela très, très court. J'ai trouvé cela assez faible et décevant. Le Président s'exprime comme s'il n'était pas au pouvoir. Pas un mot sur les problèmes de justice sociale. 500.000 euros pour entendre ce que l'on vient d'entendre, je trouve cela très cher payé. Rien de nouveau, rien que nous ne connaissions déjà, sinon que l'endettement du pays va se poursuivre."
Olivier Besancenot NPA : "dégoulinant de démagogie" "les versaillais sont de retour : Sarkozy a convoqué les 900 parlementaires, et l'ensemble de la presse, dans le faste, à Versailles, pour annoncer qu'il va poursuivre plus que jamais sa politique destructrice. L'habillage est toujours le même, faire croire que le pouvoir va s'occuper de la majorité de la population, mais toutes les mesures annoncées vont dans le sens d'une accélération des mesures antisociales et liberticides : volonté d'allonger l'âge de départ à la retraite, suppression des milliers de postes dans les services publics, politique fiscal en faveur des plus riches, volonté d'imposer la loi Hadopi. Un discours dégoulinant de démagogie."
Jean-luc Mélenchon (Parti de gauche) : "nouveau pouvoir de parole sans réplique"
"Une voix mielleuse, un discours sans combat : le Président a inauguré son nouveau pouvoir de parole sans réplique en faisant un réquisitoire contre le modèle social républicain. A mi-mandat, après tant de coupes claires, c'est une nouvelle feuille de route libérale qui est promulguée. Nicolas Sarkozy a enfilé les perles classiques du néolibéralisme : moins d'Etat, moins de fonctionnaires, moins d'élus, moins de retraite, le marché partout et pour tous".
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République - Gaulliste) "une première ubuesque"
"Cette première institutionnelle depuis la IIe République est assez paradoxale et ubuesque. On nous demande de débattre en réponse au discours du Président de la République alors que ce dernier est déjà parti et ne peut donc pas nous écouter".
Cécile Duflot (Les Verts) : "une compilation d'annonces déjà vues"
"Il est légitime de se demander s'il était nécessaire de bousculer la Constitution et de dépenser près d'un million d'euros pour assister à une compilation d'annonces déjà vues"
Xavier Bertrand (UMP - Parti du Président Sarkozy) : "un discours fort qui prend toute la mesure de la crise"
"c'est un discours particulièrement fort. Ce n'est pas un discours comme les autres. Il prend toute la mesure de la crise et il indique aujourd'hui ce qui est maintenant interdit (c'est bien ce qui m'inquiète - une société "totalitaire" se met en place sous nos yeux). Dépenser n'importe comment, c'est interdit ! ...(là vraiment j'ai cru m'étrangler - vraiment est-ce-que nos dirigeants écoutent ce qu'ils disent ? dépenser moins, mais depuis des mois, le Président Sarkozy et son gouvernement ne fait que ça...dépenser, dépenser....). Le statu quo en matière de collectivités territoriales, c'est interdit. il a indiqué que le modèle français a de l'avenir. Il faut le réformer pour qu'il soit toujours d'actualité. C'est un vrai message de volontarisme politique, et le volontarisme politique est plus que jamais d'actualité."
Je mettrai la réaction de François Bayrou à part...
Commentaires des syndicats :
FO - "des contradictions dans le discours"
"Force ouvrière relève des contradictions dans le discours du Président de la République, entre un rappel marqué aux principes et valeurs républicaines et certaines pistes qui peuvent remettre en cause ces mêmes principes. Force est de constater que les salariés sont toujours les victimes de la crise et que les pistes avancées ces derniers jours sur la retraite, les arrêts maladie, le travail du dimanche, l'absence de coup de pouce au Smic risquent d'accroître fortement les inégalités. La politique économique esquissée et confirmée risque ainsi d'aggraver le fossé entre les valeurs républicaines et la réalité sociale."
CFDT - "peu d'annonces nouvelles"
"Ce discours de politique générale, volontariste, comporte peu d'annonces nouvelles, si ce n'est le lancement d'un emprunt national que devront rembourser les générations futures, là encore contradictoire avec 'le fait de) ne pas vouloir augmenter les impôts." Autre contradiction de Nicolas Sarkozy, selon la CFDT :"dénoncer le rationnement aveugle des dépenses publiques et persister, dans le même temps, dans le non-remplacement sans discernement d'un fonctionnaire sur deux".
Quant-à moi, j'y mets mon grain de sel / RIEN SUR LE BOUCLIER FISCAL !... il est vrai que le résultat des Européennes est passé par là ...
Commentaires de "Candide" " S'apercevant que les caisses étaient plus que vides et qu'ils ne pouvaient plus assumer leurs dépenses nécessaires à leurs loisirs, les animaux se réunirent sous le grand baobab. Comment faire ? A qui demander ce qu'il nous manque ? Et comment présenter cette demande en oeuvre charitable ? Faisons un emprunt s'exprima le Roi des Hyènes ! Bonne idée répliqua le Roi des chacals ! Alors faisons une grande fête et demandons qu'ils nous donnent leurs économies, nous dirons que c'est pour leur bien et ils laisseront tomber le fromage !...
pas si candide que cela...
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