Après avoir lu dans la Presse les réactions : que dire ?
A l'évidence, si vous êtes de la Majorité vous applaudissez, si vous êtes de l'opposition vous boudez ou vous critiquez - difficile de faire la part des choses n'ayant pu voir le discours du trône.
Je reprends un article paru dans le Point.fr publié le 22 juin à 19:40 - Modifié le 22 juin à 19 : 44 AFP
"Les constitutionnalistes partagés sur la portée du discours de Nicolas Sarkozy" que lit-on ?
Grand discours républicain ou simple discours de politique générale empiétant sur le rôle du Premier ministres ? les constitutionnalistes étaient partagés lundi après l'intervention historique du Président Nicolas Sarkozy devant le Congrès à Versailles.
Pour Dominique Chagnollaud (politologue) : "On peut dire que Nicolas Sarkozy a prononcé un discours de politiquegénérale comme pourrait le faire un Premier ministre qui engagerait l'existence d'un gouvernement et afficherait un programme de législature" ......
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Pour Dominique Rousseau, professeur de droit à Montpellier :"la première partie de son intervention était de type présidentiel. Il a fixé un cadre, évoqué la crise, la conjoncture historique. Il nous a dit que rien ne serait plus comme avant qu'il fallait tout réinventer" a-t-il expliqué.
Mais la deuxième partie du discours était celle d'un Premier ministre qui fixe de manière détaillée la charte de l'action législative et gouvernementale pour les deux ans à venir. Nicolas Sarkozy a même fixé l'ordre du jour du Parlement pour les trois mois qui viennent en parlant d'un emprunt et de la réforme de la politique locale. D'ailleurs, les députés, sénateurs et syndicalistes ont immédiatement réagi comme ils l'auraient fait à un discours de politique générale", constate le politologue
Pour le professeur de droit Dominique Rousseau, il est par ailleurs "paradoxal de voir le Président de la République, qui a modifié la Constitution pour pouvoir s'exprimer en personne devant le Congrès, lire devant les parlementaires un message écrit alors qu'il était possible pour un président,avant la réforme constitutionnelle de faire lire un message au Congrès"
"le discours de Nicolas Sarkozy était plus qu'un discours de Premier ministre", estime pour sa part le conseiller d'Etat, Didier Maus, ajoutant aussitôt :" mais ce n'était pas le discours qu'aurait pu faire un François Mitterand, il ne serait pas entré dans un certain nombre de détails et aurait donné une dimension historique plus grande à son intervention", dit-il
"Le Président Sarkozy se considère depuis deux ans comme le véritable chef de l'exécutif. Il est resté dans cette logique, a été conforme a lui-même" juge le constitutionnaliste pour qui l'intervention du chef de l'Etat restera malgré tout dans l'Histoire.
"C'est un discours qui restera dans les annales du fait même qu'il existe et qu'il n'avait pas de précédent. Cette première constitutionnelle est un évènement indépendamment même de son contenu", conclut M. Maus.
voir cet article sur le site <lepoint.fr>
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