"Pas un déplacement, un discours, sans que Nicolas Sarkozy annonce une rafale de réformes. Avant ou après son élection, nous en avons dénombré plus de cinq cents. Que reste-t-il des promesses les plus emblématiques ?" Intéressant le bilan entrepris par le Nouvel Obs - précipitez-vous l'acheter, c'est à garder dans vos archives.
1. Les perdues de vue
Fiscalité
"Si on réduit de 4 points nos prélèvements obligatoires, on rend 68 milliards d'euros aux Français" (Le Monde 23 janvier 2007
La loi TEPA, bête noire de la gauche, à certes allégé la pression fiscale : exonération des heures supplémentaires, bouclier fiscal pour les hauts revenus et déduction sur les intérêts d'emprunts immobiliers. Mais une série de hausses ont aussitôt suivi (franchise médicale, cotisations vieillesse, taxe RSA, taxe sur les mutuelles...) Le 5 février dernier, Nicolas Sarkozy a évoqué deux nouvelles pistes : la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu et l'annulation du deuxième tiers provisionnel de 2009. Quelle que soit l'option choisie, avec la crise, il parait exclu que Nicolas Sarkozy puisse réduire de 4 points les prélèvements obligatoires. D'autant que le retour promis des finances publiques à l'équilibre ("la France a des engagements européens, elle les tiendra") n'a cessé de reculer, comme la ligne d'horizon. Et ce , avant même l'irruption de la crise.
Subprimes à la Française.
"Le développement du crédit hypothécaire(...) est pour moi une priorité absolue." Vandoeuvre-lès-Lancy, décembre 2007)
Nicolas Sarkozy doit se féliciter tous les jours de n'avoir pas tenu cette promesse dont il détaillait ainsi le mécanisme : "On n'a qu'à garantir les emprunts sur le prix de l'immobilier ! acheté plutôt que sur les cautions demandées ou sur les feuilles de paie de ceux qui veulent acheter." Une formule dont on a vu les effets aux Etats-Unis, avec la crise des subprimes.
Familles.
" J'aiderai les familles à chaque étape de leur existence. En particulier, j'allouerai des allocations familiales dès le premier enfant." (programme Ensemble tout devient possible)
Le 5 février 2009, Sarkozy parle d'augmenter les allocations familiales. Le sujet figurait déjà dans son arsenal de promesses de campagne. Et jusqu'ici, pas grand chose. Oubliée l'allocation au premier enfant. Pis, la politique gouvenementale s'est traduite par une diminution de l'ordre de 400 euros par enfant et par an, selon les calculs de l'Unaf. Soit 250 millions d'euros en moins, du fait du changement du système de majoration (+60 euros dès 14 ans, au lieu de +33 euros à 11 ans et +60 euros à 16 ans). Le gouvernement assure qu'ils seront réinvestis dans l'amélioration des modes de garde des enfants de 0 à 3 ans. Mais les besoins sont estimés entre 322.000 et 430.000 places en crèches ou chez des assistantes maternelles. Comment, dans ces conditions, garantir un "droit opposable à la garde des enfants avant 2012 " ???
à suivre demain, Défense, réforme du lycée, contrat de travail unique, discrimination positive...
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