"Ironie de l'histoire : il aura fallu attendre mai 2008 pour qu'une disposition autorisant la suppression de la mixité à l'école soit votée par le parlement. Adoptée le 10 avril, elle permet : "l'organisation d'enseignements par regroupements des élèves en fonction de leur sexe".C'est la sénatrice Bariza Khiari qui a levé le loup. "Cette disposition est-elle à mettre sur le compte de travaux menés comme à l'habitude dans la précipatation, ou d'une orientation idéologique en phase avec les nostalgies de l'uniforme et des détracteurs de mai 68 ?" a-t-elle demandé, avant de déposer un amendement de suppression. C'est d'autant plus consternant que cette mesure discriminatoire a été glissée "en loucedé" dans la transposition d'une directive européenne relative à la lutte...contre les discriminations ! Car la disposition antimixité ne figurait pas dans la directive rédigée à Bruxelles, l'Education nationale ne relevant pas du droit communautaire. Ce n'est donc pas la faute à l'Europe. Elle a été ajouté au texte par le gouvernement. Or, Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité, Nadine Morano, à la Famille et Xavier Darcos, ministre de l'Education, nient en être à l'origine. Elle est passée pourtant comme une lettre à la poste à l'Assemblée Nationale, sans faire beaucoup plus de vagues au Sénat, où quatre amendements hostiles ont tout de même été déposés dont celui de madame la sénatrice Bariza Khiari, avant que le gouvernement n'obtienne leur rejet." Stéphanie Marteau journaliste à Marianne. Article paru dans le numéro 575.
Notre crainte du 24 avril dernier était donc bien fondée.
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