Dans ce numéro de Marianne, un excellent dossier pour ceux qui veulent garder les yeux grands ouverts, article sous la plume d' Hervé Nathan.
Extraits pour vous donner l'envie de vous précipitér chez votre libraire : "Insatiables. Insupportables, incorrigibles. Ils n'ont décidément rien compris... Et ils recommencent ! Comme si la grande crise n'avait jamais existé. Comme si elle ne continuait pas à faire des ravages dans l'économie mondiale et sur le front du chômage. Et quand les banquiers se mettent de nouveau à battre des records, les politiques, eux, peuvent recommencer à trembler. Ils ont déversé des milliards d'argent public pour voler à leur secours lorsque leur folie menaçait de faire sauter le système, à l'automne dernier. A peine, la tête sortie de l'eau, banquiers, traders et spéculateurs en tout genre remettent ça ! Mêmes fautes, mêmes conséquences ? La France et l' Europe ne sont pas à la traîne, mais une fois de plus l'exemple, le mauvais exemple, nous vient d'outre-Atlantique. Au cours du deuxième trimestre de cette année, les traders de la banque américaine Goldman Sachs ont réussi l'exploit - si l'on peut dire - de générer plus de 100 millions de dollars de gains par jour ! Pendant trois mois, donc, les équipes de la banque symbole de Wall Street, calées devant leurs écrans d'ordinateur, se sont déchaînés sur les marchés, tous les marchés, quels qu'ils soient, matières premières, pétrole, actions ou obligations. En exposant à des risques insensés leurs établissements et leurs clients. TOUT EST BON POUR FAIRE DE L'ARGENT, ENCORE PLUS D'ARGENT, TOUJOURS PLUS D'ARGENT !...
Evidemment les golden boys ont bien droit à une récompense : pas chienne, la direction de la banque a provisionné à leur intention 6,4 milliards de dollars, une manne qui devrait leur être distribuée sous forme de bonus, à l'image des 850 millions de dollars alloués aux 700 cadres dirigeants de Merrill Lynch
Gains astronomiques : Pour ce qui est du championnat d' Europe des profits bancaires, la palme revient à la britannique HSBC qui a dégagé 5 milliards de dollars de bénéfices en seulement six mois ! Elle est loin d'être la seule, et à la City on s'attend à bénéficier de plus de 6 milliards de dollars de primes de rendement, soit environ 120.000 euros par personne, en moyenne. Quant au record en France, il est attribué, on le sait depuis les révélations du quotidien LIBERATION, à BNP Paribas. En pleine récession, elle a réussi à générer 3,4 milliards d'euros de profits et en a mis presque un quart de côté en "provisions" - le mot est bien trouvé - pour réjouir ses traders méritants. Abba fredonne : "It's a rich men wolrd", alors pourquoi se gêner ? LE FESTIN DES BANQUIERS, INTERROMPU PENDANT L'ANNEE 2008, EST DONC REPARTI DE PLUS BELLE !
Toujours dans cet excellent article d'Hervé Nathan on peut lire : " Limiter les mégabonus, c'est possible !"
La première réaction du gouvernement de la France, par la bouche de Christiane Lagarde, et de l' UMP, par celle du sénateur Marini, a été de nier toute possibilité d'encadrer les rémunérations par la voie fiscale, du moins tant que les autres pays européens n'en feraient pas de même. Je dis FAUX
L'objectif est tout à fait atteignable en effet LES PAYS BAS ont établi depuis le 1er janvier une taxe de 30% sur les primes des PDG de 90 sociétés cotées dès lors que la rémunération globale dépasse 500.000 euros. Les gérants de fonds d'investissement doivent verser au fisc un quart des revenus de leur portefeuille. Interrogée, la direction d'EADS, maison mère d' AIRBUS, dont le siège est aux Pays-Bas, a indiqué que le groupe ne déménagerait pas pour autant. En France, le rapport de la mission parlementaire sur les rémunérations des grands patrons et des opérateurs de marché, dont le rapporteur est le député UMP Philippe Houillon, rappelle que l'article 39 du code général des impôts permet de taxer à l'impôt sur les sociétés (30%) les rémunérations "excessives eu égard à l'importance du service rendu".
Rien n'empêcherait donc les bonus des traders, qui pourraient atteindre, selon le rapport, entre 301.000 et 376.500 euros en moyenne cette année, d'être fiscalisés comme tels. RIEN, SI CE N'EST LA VOLONTE POLITIQUE DE LE FAIRE
Merci à Hervé Nathan de toutes ses informations qui devraient écoeurer le "petit" peuple !
précipitez-vous chez votre libraire, l'article est à lire absolument.
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