Parce qu'ils en ignorent l'ampleur et la durée les acteurs politiques sont ébranlés par la crise et son onde de choc social.
A droite - Nicolas Sarkozy, sauf à déviser dans les sondages, ne peut pas trahir son électorat (on croit rêver alors que c'est le contraire qu'il faudrait envisager vu l'état actuel de la France ). D'où en pleine crise économique, sociale extrêmes graves, un discours sur les bandes violentes ou l'immigration (pour faire diversion), et encore un chèque de 3 milliards pour les cafetiers et restaurateurs alors que les caisses sont vides, et que F. Fillon hier au JT TF1 a dit, "nous avons doublé le déficit public de notre pays" (c'est bien ce qu'on leur reproche, d'ailleurs avant la crise mondiale, c'est déjà pas mal notre dette publique, et qui était déjà aux commandes du bateau France !... n'ayons pas la mémoire courte). Enfin pour revenir à Sarkozy, un refus très net de remettre en cause le bouclier fiscal, c'est de l'irresponsabilité.
Sans doute après les Européennes, du moins s'il les perd (mais il va les perdre), il sera toujours temps, d'après lui, d'ajuster sa politique (il se conduit toujours en candidat). En attendant l'opinion ressent les sacrifices comme inéquitables. Les députés UMP sentent dans leur circonscription la colère de leurs électeurs qui monte, monte... mais, où trouver l'argent (?) qui limiterait un déficit qui a plus que doublé en six mois !
A gauche et notamment au PS - le ciment de la reconstruction est trop frais donc fragile pour y sceller le concept de 'l'aimant et de la tenaille" cher à Mitterand, un PS fort qui attirerait les électeurs de Besancenot à François Bayrou, et pour échafauder un vrai projet alternatif -
Je ne vois que le leader du MOdEM susceptible de proposer une alternative crédible : l'économie sociale de marché. Mais constatez.... comme il est absent des médias pour faire entendre sa différence. Les médias aussi sont responsables de la désespérance de nos concitoyens.
L'ampleur des manifestations ne laisse pas de champ aux interprêtations malignes ou restrictives. Le mouvement est massif, multicatégoriel, unitaire et surtout grandissant d'autant plus enraciné dans la durée que le plus dur de la crise de l'emploi, qui le nourrit, est devant nous.
Nouveau : le centre de gravité de la mobilisation se déplace très nettement de la sphère publique vers les entreprises privées. Ce mouvement s'ancre dans la désespérance psychologique et sociale portée par les charrettes massives et brutales de suppressions d'emplois.
Reste : le MEDEF apparamment replié sur des réflexes corporatistes à l'ancienne. Sa politique est décidément indéchiffrable, floue pour ne pas dire ambïgue.
(rédaction de l'info avec l'aide d'articles de jx donc ouest-france)
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