pages 78 - 79 dans le chapitre "le match France-Allemagne", "........L'examen des statistiques européennes le confirme : d'un pays à l'autre, le taux d'investissement est directement lié à la part des profits bruts dans la valeur ajoutée. En ce sens, pouvoir d'achat et consommation ne précèdent pas la croissance mais en résultent. Telle est la démarche qu'a suivie, Nicolas Sarkozy aussitôt après son élection, et pour des montants considérables puisque, comme on l'a déjà noté, la loi par le travail, d'emploi et le pouvoir d'achat (Tepa) votée en 2007 déplace au profit des ménages, une douzaine de milliards d'euros en année pleine, soit presque un point de valeur ajoutée, ce qui amplifie le glissement des années précédentes. Le déficit budgétaire en assure, si l'on peut dire, le financement. Ainsi, loin de provoquer, la politique du nouveau président va-t-elle encore réduire en valeur relative les marges des entreprises, accroître les importations, décourager un peu plus l'investissement et diminuer à terme un taux de croissance déjà bien faible - BEL EXPLOIT POUR UN ELU DE DROITE ! L'effet réel sera à l'opposé de celui espéré. L'erreur originelle est d'une telle ampleur que sa correction sera malaisée. Il faudra bien cependant y parvenir : quand les taux d'intérêt augmentent, quand le crédit est moins facile, l'augmentation des marges devient une condition nécessaire de maintien de l'investissement et donc de la croissance. En bref, notre problème n'est en rien lié à une insuffisance transitoire de la demande interne mais provient d'un défaut de compétitivité de plus en plus flagrant. La réponse keynésienne, si commode aux hommes politiques puisque flattant les ménages, inventée pour corriger des conjonctures dépressives, se révèle, dans notre situation contre-productive. L'effort de rétablissement de notre compétitivité est incontournable : c'est la clé obligée d'une meilleure croissance.....". A la lecture de cet excellent livre, ON PEUT AFFIRMER QUE L'ON EST MAL BARRE ET QUE L'ACTIVISME DE NOTRE PRESIDENT EST CONTRE PRODUCTIF...IL EST MEME DANGEREUX CAR IL EST TROMPEUR !...
A l'inverse, vouloir à production donnée doper le revenu des ménages, et leur pouvoir d'achat, c'est nécessairement réduire les marges des entreprises. Soit directement par une augmentation de la part des salaires dans la valeur ajoutée, soit indirectement à travers le faux masque d'un financement budgétaire. Certes, personne ne protestera contre une diminution d'impôt. Mais il faudra bien que le déficit de l'Etat ainsi accru par des faveurs fiscales soit à son tour financé ! Notamment par les entreprises...
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