extrait du livre de Jean Peyrelevade, "Sarkozy : l'erreur historique"
"Je suis le président du pouvoir d'achat", a scandé Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. Qui n'applaudirait à pareille prétention ? La France d'en bas apprécie que l'on s'intéresse à son sort, au moins par le verbe. Mais la promession d'amélioration sera sans effet et le désenchantement radical si l'action du gouvernement, désordonnée, parcellaire, s'entête à ignorer les raisons profondes de l'évolution insuffisante du revenu des français : on ne soigne pas une pneumonie avec une collection de cachets d'aspirine, fussent-ils multicolores; on n'augmente pas le niveau de vie par des interventions superficielles sur la formation des prix ou les circuits de distribution. La fausse réforme ne permet pas de faire l'économie du vrai changement. Encore faut-il être capable d'analyser les causes du mal que l'on prétend guérir. A suivre
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