Excellent article dans "Le Progrès" et qui permet de mieux appréhender la situation, article sous la plume de Gisèle Lombard.
Des chiffres à connaître.
Près de 20.000 personnes âgées dans le Rhône vivent dans 268 établissements publics et privés. En moyenne, l'hébergement représente deux fois le montant de la retraite et les aides sont limitées. "Chute brutale et choix d'un établissement dans l'urgence : c'est le schéma habituel des entrées en maisons de retraite pour les personnes de 85 ans et plus, quand ce n'est pas une maladie d'Alzheimer qui atteint un degré de non-retour. Les familles confrontées au problème peinent à trouver des solutions" explique Léandre Borbon, directeur de la maison Albert Morlot, dans le 9e arrondissement à Lyon.
Trouver un lieu adapté au handicap, bien situé (à proximité de la famille ou des amis), abordable financièrement, dans des délais raisonnables relève de la gageure. D'autant plus que les personnes dépendantes ne peuvent être accueillies que dans des résidences médicalisées et celles souffrant de la maladie d'Alzheimer dans des unités de vie spécialisée.
On compte 268 établissements pour personnes âgées sur le département du Rhône - très nettement insuffisant !
Trois types d'hébergement sont proposés : les maisons de retraite en grande majorité médicalisées, les foyers logements avec structures communes (salle à manger, infirmerie...) et des unités de soins de longue durée rattachées à des hôpitaux. Ces établissements relèvent pour moitié du secteur public. Ils sont gérés par les CCAS et les offices d'HLM. L'autre moitié se partage pour 30% environ entre un secteur à but non lucratif (associations, caisses de retraite, mutuelles, congrégations religieuses) et le secteur commercial en pleine expansion depuis 1980. Ce dernier représente 20% de la capacité d'accueil.
Les tarifs comprennent le prix d'hébergement (environ 45 à 100 euros/jour) à la charge du résident sauf dans le cas de prise en charge au titre de l'aide sociale, et le prix des prestations dépendance (ADPA) calculé en fonction du handicap (de 4.71 euros à 15.65 euros) pris partiellement en charge par l'ADPA (allocation départementale personnalisée d'autonomie), l'autre partie étant à la charge du résident dépendant.
Le coût moyen mensuel sur le département varie entre 1800 euros et 2600 euros. Quand on sait que la solution du maintien à domicile dans les cas d'extrême dépendance peut aussi atteindre des niveaux élevés (jusqu'à 4500 euros mensuels ) et que le revenu moyen d'un retraité s'élève à 1100 euros mensuels, on comprend les interrogations (j'ajouterai les inquiètudes) des familles même si quelques avantages fiscaux (réduction d'impôt 25% des sommes versées) sur les dépenses d'hébergement et à la dépendance ( dans la limite de 3000 euros/an) ou le droit pour les enfants de déduire de leur déclaration fiscale la pension alimentaire versée à leurs parents peuvent alléger les charges.
LA SITUATION DE NOS AINES EST PREOCCUPANTE -
NOUS SOMMES DANS LE MUR.
LES PROFESSIONNELS LE DISENT DEPUIS DES ANNES, SANS ETRE ENTENDUS PAR LES ELUS.
Pour faire des économies les conseils généraux envisagent même de supprimer l'aide aux personnes âgées ayant un GIR 4 c'est-à-dire à 42% de nos personnes âgées. (le mensuel des maisons de retraite n°105 - novembre 2007)
Des économies OUI MAIS AILLEURS... car peut-on vivre avec de petits revenus ?
à lire absolument.
Michelle GENET.
Téléchargement ouestfrance_fr_comment_vivre_avec_un_petit_revenu.mht
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